Pourquoi l’illectronisme est une fracture à colmater

Publié le 19 09 2022 | Mis à jour le 19 04 2024

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Accélérateur de transition, la crise sanitaire a également joué les révélateurs d’exclusion en accentuant la fracture numérique. Alors que la French Tech est devenue il y a un an le 1er écosystème européen pour les levées de fonds, l’accompagnement des personnes les plus défavorisées face au numérique devient un prérequis aux ambitions hexagonales.

Près d’un Français sur cinq serait victime d’illectronisme, que l’on appelle également illettrisme informatique, désignant l’incapacité d’une personne à utiliser les outils numériques. Plus que l’accès à internet, c’est le manque de maîtrise de ces outils qui est pointé du doigt :35 % des Français éprouvent ainsi au moins une forme de difficultéà les utiliser. Face à cet état de fait, certaines entreprises technologiques décident de s’engager dans la lutte contre la fracture numérique, pour proposer au contraire une société numérique plus solidaire et inclusive.

Quand inégalités riment avec précarité

Unique vecteur de lien social pendant le premier confinement, le numérique est apparu à double vitesse. Un constat partagé par l’Agence nouvelle des solidarités actives (Ansa) et la Fondation Sopra Steria-Institut de France dans leur livre blanc «Numérique et fragilités humaines» (octobre 2021) : 84 % des personnes interrogées estiment en effet que les difficultés avec le numérique ont renforcé le risque de précarisation.

«Privées de leur accompagnement habituel pendant le confinement et le plus souvent très éloignées du numérique, les personnes en situation de précarité se sont ainsi retrouvées encore plus isolées. C’est pourquoi combattre cette fracture suppose un vrai travail de terrain pour venir en aide aux plus démunis, notamment les seniors», affirme Dominique Lambert, Déléguée Générale de la Fondation Sopra Steria-Institut de France.

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