Fin de la lune de miel médiatique pour le Web3 et le métavers

Publié le 19 09 2022 | Mis à jour le 19 04 2024

Il y a encore quelques mois, il suffit de prononcer les mots « Web3 » ou « métavers » pour capter l’attention, ou de les inscrire dans un business plan pour susciter du désir (le fameux « Fear of missing out« ). Maintenant que la valeur des cryptomonnaies s’est effondrée et que l’horizon de réalisation du métavers s’éloigne, les ardeurs semblent beaucoup plus…

Voilà presque un an qu’a démarré la frénésie médiatique autour du Web3 et du métavers. Ça a commencé avec l’irrésistible montée des cryptomonnaies, ça s’est accéléré avec le succès fulgurant des NFTs, et ça s’est confirmé avec le changement de nom de Facebook. Depuis, « Web3 » et « métavers » sont les nouveaux termes incontournables de l’année 2022.

Un enthousiasme contagieux, presque surréel, digne du syndrome des habits de l’empereur (rares sont ceux qui osent mettre en doute l’optimisme de rigueur). Néanmoins, toute la ferveur médiatique du Web3 et du métavers repose sur la croissance et sur l’espoir de plus-values aussi rapides que spectaculaires. Problème : l’adoption stagne et la valeur des cryptos, jetons numériques et NFTs s’est effondrée. Il en résulte une remise en cause et une inversion de l’opinion médiatique : les nostalgiques de Fucked Company peuvent aujourd’hui se délecter avec Web3 is going just great.

À quoi assistons-nous au juste : à une crise de confiance ou à une correction structurelle du marché ? Un peu des deux en fait.

Le roi est nu !

En fin d’année dernière, le bitcoin fleuretait avec les 70.000$. Aujourd’hui, il se maintient à peine au-dessus du seuil psychologique des 20.000$. L’optimisme inébranlable de l’époque s’est logiquement transformé en un scepticisme généralisé à l’ensemble des cryptomonnaies, mais également aux autres projets et usages qui tournent plus ou moins autour de la blockchain (en gros le Web3).

Lire la suite (Fred Cavazza)