À l’approche des Jeux Olympiques, l’Anssi alerte sur un net regain des cybermenaces

Publié le 01 03 2024 | Mis à jour le 19 04 2024

© Guerric/Flickr

L’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information a publié son panorama annuel de la cybermenace. En un an, l’organisme a observé un bond de 30% des attaques par ransomware. Il met également en garde contre la recrudescence des attaques par déni de service et à des fins d’espionnage menées par des groupes affiliés à l’État russe. Il souligne enfin un risque accru lors des Jeux Olympiques de Paris.

Dans son panorama de la cybermenace, publié ce mardi 27 février, l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (Anssi) a alerté sur l’augmentation significative des cybermenaces de tous types en France. En 2023, elle a rapporté 1112 événements de sécurité confirmant “qu’un acteur malveillant a conduit des actions malveillantes avec succès sur le système d’information de la victime”. Un chiffre en hausse de 33% par rapport à 2022.

Des cybercriminels qui visent les acteurs “les plus fragiles”

Sur la totalité des événements de sécurité dont l’Anssi a eu connaissance,  23% proviennent de ses moyens de supervision, d’investigation ou de scans. Le reste des événements est identifié par des sources ouvertes (21%), des partenaires nationaux (18%) et internationaux, des particuliers, ou par les victimes elles-mêmes.

Concernant les attaques à but lucratif, l’Anssi relève 143 attaques par ransomware en 2023, soit 30% de plus qu’en 2022, avec un pic observé en février (plus de 20 intrusions). “Ces attaquants interviennent de manière massive, pour attraper tout ce qu’ils peuvent, et en particulier les plus fragiles, souligne Vincent Strubel, directeur général de l’Anssi, dans un entretien à Franceinfo. Ce qu’on voit dans ce panorama, c’est en particulier des PME qui se font attaquer, des collectivités, des établissements de santé… Mais aussi des associations, qui ne peuvent pas forcément payer une rançon.”

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