Self data, portabilité, « altruisme des données », cloud personnel : de nouveaux modèles de gestion des données personnelles se cherchent

Publié le 19 09 2022 | Mis à jour le 01 05 2024

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Alors que les données personnelles sont aujourd’hui captées et monétisées sans réel consentement des personnes par les plates-formes, la maîtrise et la capacité d’agir des usagers sont au cœur du « self data ».

Fournir des moyens de contrôle réels sur les données personnelles : cette approche fait l’objet d’expérimentations depuis plusieurs années : aux États-Unis (My Data Initiatives), au Royaume-Uni (midata) ou encore en Finlande (MyData Finland). Depuis 2019, en France, trois territoires (Nantes, La Rochelle et le Grand Lyon) expérimentent le Self Data territorial.

Ces modèles alternatifs  de gestion et de protection des données personnelles  suscitent, depuis quelques mois, un regain d’intérêt.

  • Le droit à la portabilité des données, instauré par le règlement européen sur la protection des données à caractère personnel (RGPD) ouvre aux utilisateurs la possibilité de récupérer une partie de leurs données afin de les stocker ou les transmettre à des tiers en vue d’en faciliter la réutilisation à des fins personnelles.
  • Le Data Governance Act (un projet de Règlement européen en cours d’élaboration) se propose de favoriser le partage de données, en encadrant l’activité des prestataires de services de partage de données afin de garantir la « confiance . Il imagine aussi un régime baptisé altruisme des données, destiné aux entreprises  qui acceptent de partager leurs données avec des organisations à but non lucratif, afin de permettre le développement d’applications d’intérêt général
  • Dans le rapport Pour une politique publique de la donnée, le député Eric Bothorel recommande «d’encourager les initiatives de portabilité citoyenne des données au service de l’intérêt général, notamment par l’organisation de campagnes de mobilisation citoyenne ».

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